Expérience de « la mission deux à deux » pendant cinq jours !
Lc 9, 3 : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni besace, ni pain, ni argent ; n’ayez pas non plus chacun deux tuniques… »
Au cours du mois de juillet, pendant cinq jours (du 8 au 16 juillet), les responsables du Chemin ont proposé aux jeunes majeurs des communautés une mission s’inspirant de l’envoi des apôtres par Jésus dans les évangiles. Nous étions 240 à être envoyés par deux dans un certain nombre de diocèses de Belgique, du Luxembourg et de la moitié nord de la France. Cette mission consistait à partir quelques jours pour faire une expérience d’évangélisation. Avant de partir, nous ne savions pas avec qui nous serions, ni là où nous irions. Nous avons été tiré au sort pour constituer des binômes, ainsi que pour attribuer à chacun une destination. Après avoir reçu des catéchèses pour nous fortifier, nous avons été envoyé le mercredi 10 juillet.
Lc 10, 7 : « Demeurez dans cette maison-là, mangez et buvez ce qu’on vous donnera, car l’ouvrier mérite son salaire. »
Nous avions pour objectif de porter la bonne nouvelle, mais à la manière des disciples, envoyés par Jésus sans sécurité sur le chemin : « ni bâton, ni besace, ni pain, ni argent » (Lc 9, 3). Cette expérience a été avant tout fondamentale pour chacun d’entre nous, car nous en avons été les premiers bénéficiaires, notre foi en a été renforcée. Les lieux où les binômes ont été accueillis ont été très différents: maison, appartement, refuge pour sans-abris , monastère, église, même pour quelqu’un dans un château! Le pain et le logis sont « tombés du ciel » ! Chacun s’est abandonné à la providence divine et a fait l’expérience, d’une manière ou d’une autre, des dons gratuits de Dieu car « l’ouvrier mérite son salaire » (Lc 10, 7). Pour autant, nous avons tous fait l’expérience du refus, du mépris de certains, mais aussi de l’écoute, de l’accueil de la parole de Dieu et du changement des coeurs.
Ps 126, 5-6 : « Ceux qui sèment dans les larmes récoltent en chantant. Le paysan s’en va, il s’en va en pleurant, chargé du sac de graines. Il revient, il revient en chantant, chargé de sa récolte. »
À notre retour, nous pouvions constater une chose évidente : nous avions tous le sourire ! Pas seulement parce que nous n’étions plus confrontés à la même précarité. En effet, lorsque nous avons partagé nos expériences, nous nous sommes rendu compte que chacune était unique et très différente des autres, mais que le Seigneur était passé pour chacun d’entre nous avec force ! Et comme il est écrit dans le Psaume 126 : « Ceux qui sèment dans les larmes récoltent en chantant. Le paysan s’en va, il s’en va en pleurant, chargé du sac de graines. Il revient, il revient en chantant, chargé de sa récolte » (v.5-6).
Le Seigneur nous a fait la grâce de vivre comme ce paysan du Psaume 126, qui porte avec lui la graine de la Bonne Nouvelle. Il ne sait où elle va tomber, il ne sait pas si elle va germer, ni comment elle germera, mais il l’a semé, et il est rentré plein de joie !